Les limites planétaires

Les limites planétaires

C’est quoi les limites planétaires?

Le concept de limites planétaires a été développé en 2009 par Johan Rockström. Il vise à identifier les seuils environnementaux à ne pas dépasser pour assurer un environnement stable et sûr pour l’humanité. Ces limites définissent les frontières au-delà desquelles des changements environnementaux irréversibles pourraient survenir, mettant ainsi en danger la stabilité des écosystèmes et la capacité de la planète à soutenir la vie humaine.

A ce jour, neuf limites planétaires ont été identifiées et 6 ont été dépassées. Découvrez les explications détaillées de chacune d’elle ci-dessous:

1. Changements climatiques
L’accumulation des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère retient la chaleur entrainant une augmentation globale de la température de la Terre à une vitesse qui n’avait encore jamais été observée jusque-là. Les différents climats se trouvent donc perturbés significativement avec des effets qui incluent la montée des températures globales, la fonte des glaces, l’élévation du niveau de la mer et une augmentation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes). Dépasser cette limite risque de perturber la stabilité des systèmes climatiques qui perdurent depuis des millénaires et qui ont permis de développement de la vie sur Terre.

 

Cette limite est la plus connue mais ce n’est pas la seule!

2. Perte de biodiversité
La biodiversité représente la diversité des espèces végétales, animales et microbiennes dans les écosystèmes. Sa perte, causée principalement par la destruction des habitats naturels (déforestation, urbanisation, agriculture intensive), la surexploitation (pêche, chasse), la pollution, et les changements climatiques, réduit la résilience des écosystèmes qui deviennent plus vulnérables aux perturbations, ce qui impacte la pollinisation, la régulation des climats locaux et la fertilité des sols.
3. Perturbation des cycles de l’azote et du phosphore
L’azote et le phosphore sont essentiels pour la croissance des plantes et sont utilisés dans les engrais pour augmenter la production agricole. Cependant, leur utilisation excessive provoque de graves déséquilibres. L’azote excédentaire, par exemple, est libéré dans les rivières et océans, provoquant des phénomènes d’enrichissement excessif en nutriments (l’eutrophisation) qui étouffent les écosystèmes aquatiques (baisse d’oxygène, mortalité des poissons, prolifération d’algues).
4. Changement d’usage des sols
Le changement d’usage des sols fait référence à la conversion des forêts, savanes, prairies et autres écosystèmes naturels en terres agricoles, zones urbaines ou industrielles. Ces transformations détruisent les habitats, réduisent la biodiversité et perturbent les cycles de carbone et d’eau.
5. Acidification des océans
L’acidification des océans est un phénomène provoqué par l’absorption de dioxyde de carbone par les océans. Le CO₂ réagit avec l’eau pour former de l’acide carbonique, ce qui abaisse le pH des océans. Cela affecte particulièrement les organismes marins comme les coraux, les mollusques et certains types de plancton, qui utilisent du carbonate de calcium pour construire leurs coquilles et squelettes. Un pH trop bas rend la formation de ces structures plus difficile, ce qui menace les écosystèmes marins.
6. Cycle de l’eau douce
L’eau douce est une ressource limitée et vitale pour l’humanité et les écosystèmes. La surexploitation des ressources en eau douce pour l’agriculture, l’industrie et l’usage domestique peut entraîner la disparition de rivières, de lacs, d’aquifères et la dégradation des écosystèmes qui en dépendent. Le changement climatique accentue aussi la pénurie d’eau dans certaines régions en modifiant les régimes de précipitations.
7. Érosion de la couche d’ozone stratosphérique
La couche d’ozone dans la stratosphère protège la Terre des rayonnements ultraviolets (UV) nocifs. L’érosion de cette couche, due à des produits chimiques comme les chlorofluorocarbures (CFC), augmente l’exposition aux UV, ce qui peut causer des cancers de la peau, des dommages aux cultures et affecter les écosystèmes marins.
8. Pollution chimique (nouvelles entités)
La pollution chimique comprend l’introduction dans l’environnement de substances toxiques comme les métaux lourds (mercure, plomb), les plastiques, les pesticides, ainsi que des produits chimiques de synthèse. Ces polluants peuvent s’accumuler dans les écosystèmes et causer des dommages à long terme aux organismes vivants. Les microplastiques, par exemple, perturbent la vie marine et terrestre et peuvent entrer et s’accumuler dans la chaîne alimentaire humaine.
9. Aérosols dans l'atmosphère
Les aérosols sont de minuscules particules en suspension dans l’air, provenant notamment de la combustion des énergies fossiles, des incendies de forêts et de certaines activités industrielles. Ces particules ont des effets variés : elles peuvent refroidir le climat en réfléchissant la lumière solaire ou, au contraire, réchauffer l’atmosphère en absorbant la chaleur. Les aérosols affectent aussi la santé humaine en provoquant des maladies respiratoires et cardiovasculaires.